La balance est faussée et le fléau tordu ;
Les poids qui marquent faux, désormais inutiles
Sont jetés dans leur boîte et s’amassent en piles
Comme au pied des gibets les grappes des pendus.
Malheur à nos censeurs à l’esprit biscornu
Qui nous tiennent courbés sous leurs lois imbéciles ;
Ils offrent inconscients leurs discussions stériles
Aux coups pourtant prévus d’un glaive suspendu ;
Malheur aux cabotins et à la bourgeoisie,
Colporteurs du mensonge et de nos hérésies
Et malheur à tous ceux qui sont dans leur fauteuil
Attendant bien au chaud qu’on leur donne des places.
Je ne puis leur cacher, je leur dis bien en face,
La justice est boiteuse et ne voit que d’un œil.
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