Ce Rolland Garros avait son pesant d’or. En quel sens ? Qu’à cela ne tienne, quand simplement ça démange. Quand bien même si raison n’est plus sienne.
Retrouver Hélène. Une partie de tennis pour bouillir de plaisir, sans même contrepartie, sans faim, du début à la fin, fuyant l’hologramme d’une compétition échappant elle-même à la quatrième dimension. Ainsi soit-il.
Et ainsi donc. Compétition en béton. Pré visionnée en trois sets pour un ultime jet. Et fussent les lys odorants à souhait à supposer trois sets, le printemps, un vent de victoire sur les hanches, six, cinq, point de place aux manches.
Rolland Garros. Il n’avait pas signé. Pour autant il y était. Place 27, rang 1, tribune Est. L’hélicoptère des chaînes filmait déjà le court, ce maître court déserté face au mal être d’un mendiant d’amour. Intrinsèque partie du set, se vantant d’avoir trié les haricots, n’ayant pas eu la chance d’avoir un pote honoré par « Harry and Co ». No comment.
Hélène… Le périnée, le pourtour de l’aine, petits pelotons de sa… peut-être propre mère. Hélène, Rolland Garros, que de jeux de mots, d’amour, de sauts, de haricots…
Et les asticots. Toujours dans l’aine. Hallucinogènes. Ceux qui viennent avant le premier set, avant le premier rot. Ceux qui sèment un aller-retour tout sec. Ceux qui dilapident jusqu’à un hélicoptère et bien plus quand on reste à terre. Essayer de placer des mots imposés, pour faire valoir un savoir-faire, pour asseoir que d’assises propres et primaires soi-disant et pour ainsi dire premières… Puis se taire (…)
Hélène, rang n°1, saurais-tu me déplaire ?... Hélène, comme une hélice gourmande gouverne, tu vois, tu sens, tu prends les commandes, Hélène, tu es là, juste assise là, tribune en face, probablement, très certainement…
Et j’enrage, je ne commande rien, tout bonnement, mais l’aine, Hélène, se situe bien près de ton hélice suprême, HELENE ? ….
Et que de lys blancs pourrais-je t’offrir pour mieux me taire, Hélène, et en quels lys un peu plus blancs, plus légers que l’hélium mais tout aussi inflammables pourrais-je te plaire, Hélène ?
Prudence. Hélène. Simplement Hélène. Mon hélium. Et quand bien même. Dans l’aine. Périnée, et même. Hélène. Je t’aime (…)
Et merde. Le retard n’épargne même pas celui qui aime. En moins d’un set, j’ai bondi dedans. Pourtant. Et oui. En y revenant. En revenant présentement quand je bondis dans le train. Que merde. Fi d’en sourire. Dans la durée. La porte ne voulait pas s’ouvrir.
Virginie SIMARD
21/06/2011